ENTRETIEN AVEC BABAK JALALI
Qu’est-ce qui vous a décidé à filmer la communauté afghane de Fremont, Californie ?
Babak Jalali – Il y a neuf ans, j’avais tourné Radio Dreams dans la région de San Francisco, je ne connaissais même pas l’existence de Fremont. Mais un membre afghan de mon équipe m’a indiqué que c’était une ville de la baie de San Francisco et qu’elle abritait la plus grande communauté afghane des Etats-Unis. Du coup j’y suis allé, notamment dans les restaurants pour goûter la nourriture afghane et j’y ai rencontré des gens qui avaient été interprètes ou traducteurs pour l’armée américaine en Afghanistan. Quelques années après, avec ma productrice, Marjaneh Moghimi, nous avons décidé de faire un autre film à San Francisco et le sort de ces ex-traducteurs afghans trottait toujours dans un coin de ma tête. Je suis retourné à Fremont avec Carolina Cavalli, ma coscénariste, pour passer plus de temps avec eux, rencontrer plus de gens de cette communauté, et j’ai aussi lu des articles sur ces ex-traducteurs. J’ai remarqué que la plupart des gens que je rencontrais ou ceux qui étaient sujets d’un article étaient des hommes, mais je savais que des femmes avaient aussi exercé ce job. Or, j’ai toujours été agacé par la façon dont les femmes afghanes étaient montrées dans les médias ou au cinéma : toujours cloîtrées à la maison, pauvres, opprimées, toujours dans la souffrance, toujours victimes. J’ai grandi en Iran, pays où il y a beaucoup d’Afghans, et toutes les Afghanes que j’ai rencontrées au cours de ma vie étaient des femmes puissantes, indépendantes, actives, qui avaient des projets, et j’ai pensé que ce serait bien de montrer cet aspect des femmes afghanes au cinéma. J’ajoute qu’il y a toujours un élément afghan dans mes films parce que la première honte ou culpabilité que j’ai éprouvée dans ma vie était liée à la façon dont les Afghans étaient traités en Iran. Cette culpabilité m’a toujours accompagné, et ce d’autant plus que les Afghanes et Afghans sont des personnes sympathiques et chaleureuses.
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Donya, votre personnage central, est une femme immigrée, solitaire, faisant un job alimentaire qui ne correspond pas à ses qualifications, mais en effet, vous ne tirez jamais sur la corde victimaire, au contraire : Donya sait ce qu’elle veut et garde toujours sa dignité.
C’était fondamental pour moi. J’aime les films sur l’expérience de l’immigration mais il me semble que la plupart dépeignent des victimes. Il est évident que les immigrés traversent des situations très déplaisantes mais je pense que quand on fait un film sur ce genre d’expérience, on a une responsabilité envers le public : je voulais humaniser le personnage mais aussi établir une profonde connexion entre Donya et les spectateurs qui n’ont pas forcément vécu l’expérience de l’immigration.
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Donya travaille dans une fabrique de « fortune cookies » : c’est informatif et par ailleurs, les « fortune cookies » jouent un rôle dans l’histoire que vous racontez. Comment est venue cette idée ?
Au départ, je ne savais rien de la fabrication des « fortune cookies » ! Marjaneh et Carolina, la co-scénariste du film, m’ont emmené visiter une fabrique à San Francisco et en tant que réalisateur, j’ai été impressionné par les possibilités visuelles de ce lieu. Les machines à cookies n’avaient pas changé depuis une soixantaine d’années, tout l’endroit était très beau... Je me suis dit que ça rendrait très bien à l’image mais je n’envisageais pas encore que mon personnage travaille dans ce lieu. Et Carolina m’a suggéré cette idée. C’était super parce que le film explore les possibilités qui se présentent à Donya aux Etats-Unis et les messages des « fortune cookies » parlent souvent de cela. Ces messages ne sont jamais emphatiques, ils ne vous promettent pas que vous allez gagner un million, ils vous donnent simplement une piste de questionnement, un petit rayon d’espoir, ils vous font entrevoir la possibilité des possibilités. C’est ce qu’expérimente Donya, notamment quand elle est promue rédactrice des messages.
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Par leur modestie, leur poésie, leur malice, il m’a semblé que ces messages renvoyaient à la tonalité générale de votre film.
Comme mon film, ces messages ne prétendent pas changer l’univers ou délivrer de grandes sentences définitives. Mais j’espère qu’ils font un tout petit peu réfléchir. Les « fortune cookies » sont presque un personnage du film, ils ont une influence sur le cours du récit et sur l’évolution des personnages.
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Donya va voir un psychanalyste. La figure du psy est presque devenue un cliché mais vous jouez avec et on a le sentiment que le psy est autant soigné par Donya que le contraire.
Absolument, c’était l’intention. Pour que Donya s’ouvre et se raconte, lui-même s’ouvre et se raconte. Ces séances lui profitent aussi, Donya l’aide à devenir meilleur. Au départ, Donya ne va pas le voir pour une analyse, elle veut juste des cachets pour régler rapidement son problème de sommeil, elle n’a aucune intention de parler et de se livrer. Ce psy est très peu conventionnel : il commence à rédiger des messages de « fortune cookies », il raconte des passages de Croc blanc de Jack London... Quand on va voir un psy, on s’attend à se voir poser un certain nombre de questions standards, du genre « qu’avez-vous ressenti durant ce moment ? »... Quand j’allais voir mon psychothérapeute, il m’arrivait souvent de rêvasser et d’imaginer ce qui pourrait se passer si mon psy se mettait à parler de foot, ou de Neil Young... J’ai repensé à ça en écrivant ce personnage de psy : elle vient le voir pour des somnifères mais il s’intéresse à elle, il est intrigué, il la voit comme une personne et pas simplement comme une patiente. J’aimerais bien avoir un psy comme lui !
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Fremont pose un regard bienveillant sur tous les personnages, même sur ceux qui ne sont pas si sympathiques. C’était important pour vous de faire un film sans vrais « méchants » ?
Oui, et c’était notre intention dès l’étape de l’écriture. La raison de cette volonté positive, c’est qu’au moment où nous avons écrit ce film avec Carolina, Trump était élu président des Etats-Unis et les Anglais votaient pour le Brexit. En Europe également, les mouvements populistes progressaient. Il y avait un climat général de montée des peurs et des angoisses, une pression accrue incitant à détester les « autres ». Et durant cette période, il se trouve que j’ai revu Harlan County USA (de Barbara Kopple, 1976), un documentaire sur une grève de mineurs dans le Kentucky où l’on voit toute une communauté se rassembler et soutenir un mouvement contre l’avidité des multinationales. Ce film montrait un exemple magnifique de solidarité. Mais à l’époque, le comté d’Harlan votait majoritairement démocrate, aujourd’hui il vote Trump à 90%. Les Les gens de cette région ont-ils changé à ce point ? Ou n’est-ce pas plutôt la propagande de la peur qui a orienté leurs votes dans une direction opposée ? On observe le même phénomène dans le nord de l’Angleterre, en France, etc. Alors en écrivant ce film, nous avons voulu montrer que ces peurs étaient exagérées ou montées de toutes pièces par les démagogues et les médias friands d’audimat, que les choses vont moins mal qu’on ne le martèle sans cesse, que les gens se côtoient, se parlent, cohabitent, qu’ils soient américains, chinois ou afghans. On se disait avec Carolina, essayons de montrer que les gens sont encore capables de se comporter décemment, sans être trop sentimental, sans prétendre que le monde est tout rose, mais en soulignant qu’il y a encore de l’humanité, y compris dans un contexte de difficulté et de précarité. Le personnage le moins bienveillant du film est la femme du patron de la fabrique, mais même elle n’est pas si « mauvaise » que ça – elle est juste un peu revêche.
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Si on résume la tonalité de Fremont, c’est un film qui traite de thèmes lourds d’une façon légère, qui trouve un juste équilibre entre mélancolie et drôlerie.
Je recherche cet équilibre dans tous mes films, qui traitent tous de sujets difficiles. J’essaye toujours de souligner l’absurdité de certaines situations et j’adore mélanger la mélancolie et l’humour. Pour moi, un film ne doit jamais être trop forcé, trop dogmatique, trop didactique. Je sais quel est mon positionnement politique, je sais où je me situe et je pense que ce n’est pas nécessaire d’appuyer cela dans un film. Au contraire, il faut faire passer les choses en douceur, avec subtilité. Par exemple, si on suit un minimum l’actualité, on sait qu’une Afghane de 21 ans en 2022 a vécu des contextes extrêmement difficiles dans son pays. Marteler cela dans le film ne serait d’aucune utilité, ni pour le film ni pour le spectateur, ce serait convoquer un sentiment de pitié, de condescendance. L’humour en revanche aide à humaniser Donya, à la rendre plus intéressante, plus complexe, et cela la met plus sur un pied d’égalité et de relation avec le spectateur.
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Dans Land, vous évoquiez la situation des Indiens d’Amérique, dans Fremont vous filmez une communauté récemment venue aux Etats-Unis. Aviez-vous conscience de réunir avec ces deux films deux communautés défavorisées qui représentent aussi deux facettes extrêmes de l’identité américaine : les Américains originels et les Afghans qui sont les derniers arrivés en Amérique ?
Mes films parlent toujours des gens qui sont à la marge de la société ou non intégrés. Cette situation m’a toujours intéressé, questionné. Que ce soit pour Land ou pour Fremont, je ne voulais surtout pas faire un film qui vanterait le « rêve américain ». D’ailleurs, Donya dit dans le film qu’elle ne voulait pas spécialement émigrer aux Etats-Unis, elle aurait pu aller au Salvador ou ailleurs, elle voulait surtout fuir l’Afghanistan des talibans. Elle n’a jamais pensé que l’Amérique serait un endroit merveilleux pour elle. Land et Fremont explorent ce que c’est que vivre aux Etats-Unis quand on n’est pas intégré, que l’on soit né dans ce pays ou récemment arrivé. La différence entre les deux, c’est que je n’ai pas osé l’humour dans Land alors qu’il est très présent dans Fremont.
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Fremont est filmé en 4/3, en plans fixes et en noir et blanc. Pouvez-vous évoquer ces options et votre collaboration avec Laura Valladao, votre directrice de la photo ?
Quand on écrivait le film avec Carolina, j’imaginais qu’il serait en couleurs. Par contre, j’avais déjà en tête les cadres fixes et le format 4/3. Puis au moment de démarrer la pré-production, j’ai ressenti l’envie impérieuse de filmer en noir et blanc. Je n’ai pas d’explication rationnelle ou intellectuelle pour ce choix, c’était juste une très forte intuition, un désir puissant. Peut-être est-ce lié aux lieux du film qui sont majoritairement des intérieurs. Quand j’en ai discuté avec Laura, elle était complètement d’accord avec l’idée du noir et blanc. Nous avons parlé de nos références et la plupart venaient de la photo en format moyen. On voulait isoler les personnages dans le cadre, ne pas trop filmer l’environnement, pour refléter l’isolement mental et social. J’ai eu la chance d’avoir des producteurs qui n’ont pas eu peur du noir et blanc, ils nous ont soutenus sur ce choix et je les en remercie. Nous avions vingt jours de tournage prévus, ce qui est très court, et pour la première fois, j’ai préparé en amont une liste des plans à faire avec Laura pour gagner du temps. Nous y sommes restés fidèles même si nous nous réservions la possibilité de changer de plan au dernier moment.
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Le noir et blanc souligne-t-il aussi la condition et l’état mental de Donya, comme si elle vivait une vie au rabais, une vie en noir et blanc ?
Sans doute. Si le film avait été en couleurs et en écran large, il aurait projeté une sensation très différente et une autre perception de son existence. Le noir et blanc me semblait plus approprié à sa condition. Une autre raison pour le noir et blanc, c’est que San Francisco est une ville colorée, iconique, alors que Fremont ne l’est pas du tout ! Le noir et blanc permettait de neutraliser l’aspect enchanté de San Francisco où Donya travaille.
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Qui est Anaita Wali Zada qui joue superbement Donya ?
Quand je suis venu à San Francisco pour démarrer la pré-production, je n’avais ni casting ni équipe technique. Il a fallu se dépêcher. Aux Etats-Unis, il n’y a pas beaucoup d’acteurs ou actrices afghans mais j’avais déjà travaillé avec des non professionnels sur mes films précédents et cette idée ne me gênait pas du tout. Ainsi, le casting de Fremont est un mélange de professionnels et non professionnels. Nous avons lancé des annonces de casting sur les réseaux sociaux et auprès de la communauté afghane et nous avons reçu des réponses de tous les Etats-Unis. J’ai contacté ces personnes par vidéo, la plupart étaient de la seconde génération. Et puis Anaita m’a envoyée une vidéo où elle se présentait ainsi : « bonjour, je m’appelle Anaita, j’ai 21 ans, j’ai quitté l’Afghanistan il y a cinq mois quand les talibans ont repris le pouvoir, j’ai laissé là-bas toute ma famille, je n’ai jamais joué et je parle mal anglais ». Elle vivait dans le Maryland. Dès que je l’ai vue, la façon dont elle parlait et dont elle se présentait m’ont plu. Elle dégageait une grande mélancolie mais aussi de la douceur, de l’innocence, et une grande détermination. Alors ok, elle n’était pas traductrice, mais je sentais qu’avec ses qualités et son histoire personnelle, elle pourrait très bien jouer Donya. Je l’ai engagée sans l’avoir rencontrée de visu. Elle a été formidable, elle a vraiment connecté avec son personnage. Pourtant, c’est difficile de jouer quand on n’en a pas l’expérience, avec toutes les caméras et les lumières sur soi et quand on est présent dans quasiment tous les plans du film. Elle a montré qu’elle était une remarquable personne et une remarquable actrice. Ce rôle était important pour elle parce qu’elle aussi voulait montrer une autre facette des femmes afghanes.
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Greg Turkington est professionnel, il joue le psy et son duo avec Anaita fonctionne très bien.
Il joue selon l’adage du « less is more », une philosophie qui me convient très bien. Je suis fan du travail de Greg depuis longtemps et ce qui est super avec lui, c’est qu’il est aussi un être humain remarquable. Il était parfaitement conscient qu’Anaita n’était pas une professionnelle et il a toujours été patient, aidant, sympathique avec elle. Ils se sont très bien entendus et cela a contribué à produire une bonne alchimie entre eux sur le plateau. Je n’aime pas quand les acteurs cabotinent et ce « less is more » général a fait que l’on ne distingue plus les professionnels des non professionnels dans Fremont. Nous n’avons pas répété les scènes chez le psy, elles ont été tournées de façon très organique, très naturelle.
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Les personnages secondaires sont savoureux, on pense au patron chinois de la fabrique de cookies, ou au restaurateur afghan qui regarde des soaps à la télé.
Dans la vie, l’acteur qui joue le restaurateur travaille dans le supermarché afghan mitoyen du restaurant. Au début, il ne voulait pas faire l’acteur, puis à force de le supplier, il a accepté. Encore une personne formidable. Je trouve qu’il a un visage merveilleux, une voix remarquable et des expressions savoureuses, il était fait pour le cinéma. Il ne pouvait pas mémoriser son dialogue, je lui disais sesnrépliques entre deux prises. Quant à l’acteur qui joue le patron de la fabrique de cookies, il est agent immobilier et a commencé à faire des petits travaux d’acteur tard dans sa vie. Pendant l’audition, il nous racontait des anecdotes amusantes sur son enfance et c’est ce qui nous a convaincu de le choisir.
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Pouvez-vous évoquer Jeremy Allen White qui joue la garagiste que Donya rencontre à la fin du film ?
J’ai eu de la chance avec mes acteurs professionnels parce que Jeremy, comme Greg, a totalement soutenu ce projet, son esprit, et Anaita. Leurs scènes ont été tournées en premier, Anaita a été plongée dans le bain immédiatement pour les scènes de la fin du film. Jeremy a su lui donner la confiance en elle pour la suite, son rôle a été décisif, sur l’écran et en dehors.
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Fremont fait penser au travail d’Aki Kaurismaki ou aux premiers films de Jim Jarmusch. Pouvez-vous évoquer vos préférences cinématographiques, qui sont peut-être vos références ?
Aki Kaurismaki est mon réalisateur préféré, toutes époques et pays confondus. Son œuvre est très consistante et très cohérente. Il est le roi du « less is more », ses films dégagent une puissante humanité et m’ont toujours fortement ému. Ses personnages sont des exclus mais ils sont toujours intéressants, aimables au sens fort du terme. J’aime beaucoup aussi ce que fait Jim Jarmusch. Stranger than Paradise, Down by Law, Mystery Train sont des références pour moi. Inconsciemment, ces films et ces réalisateurs m’ont sûrement influencé mais je ne me dis jamais « je vais faire un film façon Kaurismaki ou tourner un plan à la Jarmusch ». J’aimerais citer aussi un réalisateur iranien fantastique, peu connu, Sohrab Shahid Saless. Il a réalisé deux films en Iran dans les années 70, Still Life et A Simple Event, deux de mes films préférés de tous les temps. Ensuite, il a émigré en Allemagne en 76 avant la révolution islamique, a fait des films là-bas, puis est décédé en 98.
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Une question plus personnelle, en lien avec Fremont : l’Iran vous manque-t-il ?
J’ai quitté l’Iran à 8 ans et je vis en Angleterre. Mais j’ai vécu de nouveau en Iran de 21 à 29 ans et j’y ai tourné mon premier film, pour la télévision, Frontier Blues. Je parle couramment farsi, je lis des livres en farsi... Oui, l’Iran me manque et mon rêve serait de pouvoir y retourner. La situation actuelle est très dure, mais il y a un espoir avec la révolte qui couve.
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LE RÉALISATEUR - BABAK JALALI
Babak Jalali est né dans le nord de l'Iran et a grandi principalement à Londres. Son court métrage, HEYDAR, AN AFGHAN IN TEHRAN, a été nommé au BAFTA du meilleur court métrage en 2006. Son premier long métrage, FRONTIER BLUES, a été développé dans le cadre de la Cinéfondation du Festival de Cannes. En compétition officielle au Festival international du film de Locarno 2009, le film reçu le prix Fipresci au Festival du film de San Francisco. Son deuxième long métrage, RADIO DREAMS, a remporté le Hivos Tiger Award au Festival du film de Rotterdam 2016, a reçu le prix spécial du jury au Festival international du film de Seattle et a remporté le prix du meilleur réalisateur au Festival du film Andrei Tarkovsky en Russie. Son troisième long métrage, LAND, a été présenté pour la première fois au Festival international du film de Berlin en 2018. FREMONT est son quatrième long métrage.
2018 - LAND, scénariste et réalisateur Berlin IFF Panorama
2016 - RADIO DREAMS, scénariste et réalisateur Rotterdam IFF - Lauréat du Tiger Award
2009 - FRONTIER BLUES, scénariste et réalisateur San Francisco IFF - Lauréat du FIPRESCI
2005 - HEYDAR: AN AFGHAN IN TEHRAN (CM) scénariste et réalisateur
BAFTA nomination pour le meilleur court métrage / New York City Short FF - Lauréat du meilleur film d’études